• Avion Morales: l'Espagne affirme avoir été informée que Snowden était à bord

    L'Espagne a affirmé vendredi avoir été informée que l'ex-consultant américain Edward Snowden se trouvait à bord de l'avion du président bolivien Evo Morales, dont le voyage avait été émaillé d'incidents mardi, provoquant des tensions entre la Bolivie et plusieurs pays européens.

    "Je travaille à partir des informations qu'on me donne: on nous a dit qu'il était clair qu'il se trouvait à l'intérieur", a déclaré le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Garcia Margallo, lors d'un entretien à la télévision publique, sans préciser la source de ces informations sur Edward Snowden.

    "La réaction de tous les pays européens, qui ont adopté des mesures, bonnes ou mauvaises, s'est fondée sur l'information que nous avions reçue, que ceci allait se produire", a-t-il ajouté.

    Evo Morales avait estimé jeudi "insuffisantes" les excuses présentées par les pays européens qui lui ont refusé leur espace aérien mardi et l'ont forcé à une escale à Vienne, le soupçonnant de transporter l'ex-consultant de l'Agence de la sécurité américaine.

    Le président bolivien a aussi accusé Washington d'avoir fait pression sur la France, l'Espagne, le Portugal et l'Italie pour qu'ils interdisent le survol.

    Après être resté bloqué pendant treize heures à Vienne, son avion avait finalement pu rejoindre La Paz, faisant en route une escale technique sur l'aéroport de Las Palmas aux Canaries, en Espagne.

    Appelant à l'apaisement des relations diplomatiques avec la Bolivie, José Manuel Garcia Margallo a tenu à souligner vendredi que l'Espagne n'avait jamais fermé son espace aérien à l'avion présidentiel, ajoutant qu'elle n'avait donc pas besoin de présenter ses excuses.

    "Ce que l'Espagne a dit, c'est qu'en aucun cas elle n'allait limiter l'espace aérien et qu'elle maintenait l'autorisation pour que l'avion atterrisse et se ravitaille en carburant à Las Palmas", a affirmé le ministre.

    "Nous devons tenter de calmer les choses, d'apaiser les esprits et de reprendre les relations", a-t-il ajouté.

    Recherché pour espionnage par les États-Unis pour être à l'origine de révélations explosives sur la surveillance électronique américaine, Edward Snowden était toujours bloqué vendredi dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou-Cheremetievo.

    Il avait présenté il y a six jours une requête d'asile politique auprès de 21 pays mais plusieurs d'entre eux, dont la France, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne, ont déjà fait savoir qu'ils ne l'accueilleraient pas.

    Mardi matin, le Kremlin a annoncé que le jeune Américain avait retiré sa demande d'asile en Russie.


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