• L'Avion de Morales, nouvelle épine dans le pied du gouvernement français

    En plein psychodrame Batho, l'exécutif s'est retrouvé mardi soir aux prises avec un problème plus explosif : le détournement de l'avion du président bolivien, Evo Morales, interdit un temps de survol du territoire français. La décision, qui a provoqué une crise diplomatique entre Paris et La Paz, est le résultat d'un inquiétant loupé administrativo-politique. Selon le Monde, la faute incombe à la directrice adjointe de cabinet de Jean-Marc Ayrault, Camille Putois. Mais elle n'est que le dernier maillon d'une chaîne de décision qui a déraillé, provoquant une grosse colère de l'Elysée. En début de soirée mardi, le Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes, qui dépend de Matignon, transmet aux services du Premier ministre une demande des Etats-Unis : interdire sur le sol français un avion dans lequel aurait pris place l'espion Edward Snowden. Matignon décide de suivre la requête de Washington.

    Sans vérifier les dires américaines ni prévenir ni Elysée, ministères des Affaires étrangères et Défense. Au même moment pourtant, l'armée de l'air identifie ledit avion comme celui de Morales. Paris autorise finalement le survol mais il est trop tard : le président bolivien (sans trace de Snowden) vient de se poser en Autriche. Le cafouillage a fait l'objet d'un «débriefing en règle» à l'Elysée mercredi, où le secrétaire général, Pierre-René Lemas, a convoqué tous les acteurs pour une «chaude explication de texte». «Une belle connerie de suivisme, tempête un ministre. Cela fait un an que ces pays latino-américains regardent la France comme LE partenaire privilégié au sein de l'UE, et on fout tout en l'air pour une stupide décision administrative.»

     


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