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L'Espagne évoque une intervention US sur l'avion de Morales
L'Espagne a reconnu mardi qu'une intervention des Etats-Unis l'avait amenée à retarder son autorisation de survol à l'avion du président bolivien Evo Morales.
Elle a ajouté qu'elle avait donné son feu vert après avoir obtenu de la Bolivie la garantie qu'Edward Snowden ne se trouvait pas à bord de l'appareil, contraint le 2 juillet à faire escale en Autriche.
La Bolivie accuse l'Espagne, la France, le Portugal et l'Italie d'avoir fermé leurs espaces aériens à l'avion d'Evo Morales en raison de la présence supposée à son bord de l'auteur des révélations sur l'espionnage à grande échelle pratiqué à travers le monde par les Etats-Unis.
Les autorités boliviennes, qui soupçonnent les Etats-Unis, ont demandé à ces quatre pays de leur dire d'où venait cette rumeur.
Prié de dire si les Etats-Unis étaient à l'origine de cette alerte, le ministre espagnol des Affaires étrangères a déclaré mardi à la presse: "Entre autres."
José Manuel Garcia-Margallo a en outre confirmé la version de son homologue bolivien David Choquehuanca. Ce dernier a déclaré dimanche que le chef de la diplomatie espagnole avait demandé à la Bolivie de lui garantir par écrit qu'Edward Snowden ne se trouvait pas à bord de l'avion présidentiel.
"L'Espagne (...) a fourni une autorisation de survol de son espace aérien sur la foi de la parole du ministre bolivien des Affaires étrangères", a dit José Manuel Garcia-Margallo. "Nous croyons la parole de nos alliés et amis (...).
"S'il y a eu la moindre incompréhension, je n'ai aucune réticence à présenter mes excuses au président Morales."
Le Portugal affirme pour sa part n'avoir rien demandé à la Bolivie avant de laisser l'avion présidentiel emprunter son espace aérien.
"Notre choix, et notre choix seulement, a été de ne pas demander d'information à la Bolivie sur qui était ou n'était pas à bord de l'avion", a dit le ministre portugais des Affaires étrangères, Paulo Portas, devant une commission parlementaire.
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